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Actualités, Languedoc-Roussillon, Régions

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L’atlas des paysages du Languedoc-Roussillon

Atlas

LOZÈRE préfecture:
MENDE
Organisation des paysages de la Lozère
GARD préfecture :
NIMES
Organisation des paysages du Gard
HÉRAULT préfecture : MONTPELLIER Organisation des paysages de l’Hérault
AUDE préfecture : CARCASSONNE Organisation des paysages de l’Aude
PYRÈNEES-ORIENTALES préfecture :
PERPIGNAN
Organisation des paysages des P-O

 

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Histoire du Languedoc -éditions OUEST-FRANCE 2006-

Histoire du Languedoc, Languedoc-Roussillon

 

LE LANGUEDOC PRÉHISTORIQUE

  • Le Paléolithique ou âge de la pierre taillée  

Les hommes arrivent en Languedoc il y a environ un million d’années  . Cueilleurs et chasseurs , ils occupent les terrasses de l’Hérault , du Biterrois et des costières Gardoises .Vers – 600 000, l’outillage évolue avec les bifaces , pierres taillées sur les deux faces et les arêtes . On en a retrouvé par exemple , à Cesseras dans l’Hérault . Vers – 450 000 , le feu est maîtrisé  . Des traces de foyer et de fonds de cabanes , datées entre – 400 000 et – 300 000 , ont été mises au jour à Lunel-Viel dans l’Hérault .

Vers – 30 000 , l’homme de Cro-Magnon maîtrise un outillage en silex varié : grattoirs et burins , sagaies en os ont été découverts dans de nombreux sites gardois , à Remoulins (grotte de la Salpétrière ), Vers ( grotte de la Balauzière ) , Aiguèze ( grotte Chabot ), ainsi que dans l’Hérault , à Cesseras et dans le massif de la Clape ‘ grotte de la crouzade ) . C’est de cette époque ( vers – 30 000 et – 25 000 ) , que datent les peintures de la grotte de Chauvet en  Ardèche . Vers – 15 000 , les hommes fabriquent les longs couteaux utilisés comme outils et armes de chasse .

 

  •  Le Chalcolithique ou âge du cuivre

Vers – 2500 , les hommes apprennent à travailler le cuivre , abondant dans les massifs du sud-est du Massif Central et les Corbières .Ils exploitent aussi l’or alluvionnaire des cours d’eau . Se développe alors une communauté paysanne très organisée en bas Languedoc .Près de Sommières , le groupe de Fontbouisse , construit des villages de maison à murs de pierre sèches .

  • L’âge du bronze :

au IIéme millénaire avant notre ère , la fabrication du bronze est maîtrisée . Les villages se multiplient : La Villedieu en Ardèche , Saint Martin de Londres et Cambous dans l’Hérault .

  • L’âge du fer :

vers le VIII éme siècle avant notre ère ,deux populations distinctes par leurs coutumes , se partagent le territoire . Les peuples des champs d’urnes , agriculteurs immigrants se fixent dans la plaine du Languedoc méditerranéen ; les vallées de l’Aude et de la Garonne . Des peuplades celtes ou celtilisées , semi- nomades , inhument ou incinèrent leurs morts sous des sépultures tumulaires , dans les garrigues de l’intérieur .La civilisation agropastorale est principalement fondée sur les céréales et un élevage diversifié .

 

 

LE LANGUEDOC ANTIQUE

  • Un commerce méditerranéen

Au VII e siècle av. J. C. ,les Étrusques établissent un lien commercial maritime avec le Languedoc. Vers 600 av. J. C., la fondation de Marseille par les Grecs de Phocée dynamise le Languedoc. Les Grecs s’implantent uniquement à Agde, comptoir fondé par Marseille. Ils introduisent dans la région la viticulture. L’oppidum, habitat particulier se développe, situé sur les hauteurs pour surveiller. Au Ve siècle av. J. C., les villages se transforment en de véritables villes. Le commerce du vin se développe entre le sud de la Gaule et l’Italie. Le languedoc importe la céramique réservée à la boisson. Les Celtes ont envahi le sud de la Gaule. ( Volques, Helviens) Les hommes vivent de chasse, de pêche, cueillette, coquillages, culture de céréales, élevage. La conquête de la Gaule méridionale par les Romains, bouleverse le destin de la région.

  • La province romaine de Transalpine

Au IIe siècle av. J. C., Marseille appelle à l’aide Rome, contre les Celtes. En 118 Narbonne devient la capitale de la Gaule méridionale ( province de la Transalpine). Des Alpes aux Pyrénées, un axe de communication, la Via Domitia . La Via Domitia met fin au cloisonnement tribal du Midi et le projette dans la « mondialisation Romaine ». César fonde d’autres colonies, Béziers . La province est réorganisée et dénommée Narbonnaise. Nîmes devient la vitrine de l’intégration gallo-romaine. Apparition de monuments semblables à ceux de Rome, dont le plus célèbre est la  » MaisoCarrée ».

Un aqueduc apporte l’eau à la ville  » le Pont du Gard », et on frappe une monnaie

.                                       Le Pont du Gard

Les habitants adoptent les coutumes romaines. La fusion gallo-romaine est si totale qu’au II e siècle, la province donne à Rome un grand Empereur d’origine gauloise : le Nîmois Antonin le Pieux.

 

LE LANGUEDOC MEDIEVAL

  •   Wisigoths, Francs et Sarrasins

A la fin du IIIéme siècle, la province romaine est divisée en trois: la Narbonnaise Iere de la Garonne avec Narbonne pour capitale, la Viennoise, sur la rive gauche du Rhône et la Narbonnaise IIe, qui comprenait Dauphiné et Provence. Au début du Ve siècle, les Wisigoths menés par Alaric prennent Rome puis s’installent en Espagne et dans tout le sud-ouest de la Gaule. Athaulf son successeur, s’empare de Narbonne en 413.

 

Les souverains Wisigoths constituent alors en Narbonnaise, Aquitaine et Catalogne un vaste royaume. Théodoric  Ier, véritable fondateur de la monarchie wisigothique, établit sa capitale à Toulouse. Cependant, les Wisigoths convertis à l’arianisme se heurtent à l’hostilité de la population gallo-romaine catholique. En 507, à la bataille de Voullié, Clovis repousse les Wisigoths qui se replient vers le sud de la Gaule, appelé alors Septimanie, et l’Espagne o’u Tolède devient leur nouvelle capitale. Les Francs occupent Toulouse, la région d’Uzès et du Vigan. Pour  la première fois, Languedoc toulousain et méditerranéen sont séparés.

Toulouse est devenue la capitale du duché franc d’Aquitaine. Les « invasions barbares » ont pour conséquences un appauvrissement général de la région et un repli des villes . A la fin du VIe siécle, les Wisigoths se convertissent au catholicisme, comme en témoignent les sarcophages retrouvés dans la région. Les querelles entre la noblesse de Septimanie et la monarchie de Tolède finissent par provoquer la chute de la monarchie wisigothique.

En 719, les Sarrasins s’emparent de Narbonne et remontent jusqu’à Toulouse et connaissent leur première déroute. En revanche, Carcassonne tombe et toute la Septimanie se soumet.

Les Sarrasins restent dans cette partie du futur Languedoc durant quarante ans. Les vestiges d’une porte, vraisemblablement celle d’une mosquée, sont conservés à Narbonne. Les avancées des armées franques de Charles Martel en Septimanie sont repoussées par les sarrasins. C’est Pépin le Bref, son fils qui réussit la conquête : Narbonne cède en 759 et Toulouse en 767. L’occupation de la Septimanie par les Francs entraîne la chute du duché d’Aquitaine. Les deux parties du futur Languedoc sont à nouveau réunies. Le Languedoc est alors trés affaibli et on recourt à une forte immigration espagnole pour combler le vide démographique .

  • Au temps de Charlemagne

Charlemagne tente de libérer l’Espagne de la domination sarrasine. Le Languedoc devient dès lors une zone frontière, appelée Marche de Gothie. Son organisation est la même que celle de l’empire carolingien: des comtes gèrent l’administration, surveillés par des inspecteurs ambulants, les missi dominici, au service du roi. Cependant, Charlemagne laisse aux populations de la région l’usage du droit wisigothique. Lors de cette période de paix, Charlemagne structure l’église : il rétablit la hiérarchie et réaffirme la dignité archiépiscopale de Narbonne. De nombreux monastères voient le jour: Aniane, dans l’Hérault, fondé en 782 par Benoit, fils du comte goth de Maguelone et Gellone( saint-Guilhem le désert), oeuvre du comte Guillaume de Toulouse.

Le Languedoc est ainsi l’un des plus grands foyers de la vie religieuse dans l’empire carolingien. On reconstruit les cathédrales à Lodève et Narbonne, on bâtit des églises de village( quarante dans l’Herault).

Depuis la fin du IXe siècle, les sculpteurs réalisent des tables en marbre, rectangulaires et creusées en évier. Saint-Guilhem le désert, fondé en 804 par Guillaume, comte de Toulouse et cousin de Charlemagne, devient une étape sur le chemin de Compostelle.

La France de l’an Mil

France en l'an mil

 

 

  • Réveil des villes et transformation de la société

L’essor urbain suit la croissance économique. Les villes se peuplent à nouveau: à Nimes, les quartiers s’organisent autour de la nouvelle cathédrale et de la maison carrée, occupée par les consuls. Les activités artisanales et commerciales occupent les espaces vides comme à Toulouse. Les faubourgs apparaissent: à Narbonne, les habitations gagnent l’aude. Si les cités romaines reprennent vie, des villes nouvelles sont fondées sous la protection d’un monastère ou d’un château: Saint-Pons-de-Thomières, Saint-Gilles-du-Gard, Beaucaire.

  •   Amour courtois, troubadours et langue d’oc

Si la chasse et la guerre sont les principales activités des seigneurs, ceux-ci mènent aussi dans leurs châteaux une vie de cour. La règle est de se conduire « courtoisement », à table, comme dans son vocabulaire et , bien sûr, auprès des dames. A Toulouse, les troubadours sont à l’origine de la première académie littéraire. En 1324, ils s’opposent en une joute poétique. La compétition, renouvelée chaque année, devient les jeux floraux. Langue d’oc, langue parlée issue du latin populaire que le temps a déformé, enrichi de mots datant d’avant la conquête romaine ou des civilisations « barbares ». Grâce à eux, la langue d’oc devient l’une des plus grande langues littéraires du monde. Le premier texte écrit en langue d’oc date de 1002.

  •   Le dynamisme de l’église

L’église s’efforce toujours de maintenir la paix. Elle lance la réforme dite « grégorienne » qui a pour objectif de libérer l’église de la tutelle des grands et d’assainir le clergé en luttant contre le mariage et la débauche des prêtres. En 1095, le pape Urbain II prêche la croisade en terre sainte. Vers 1100, apparaissent en Languedoc les Ordres nouveaux qui accueillent les pèlerins et ont pour mission la défense de la terre sainte: les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem et les templiers, moines-chevaliers, vivent dans les commanderies.

Commanderie

  • L’Éveil de la spiritualité et le catharisme

  De nombreux laïcs font le pèlerinage à Jérusalem. D’autres vont à Rome, Saint-Jacques de Compostelle, ou encore partent vénérer les reliques. Le Languedoc est traversé par deux routes menant vers Saint-Jacques, celle du Puy et celle d’Arles qui rejoint Toulouse par Saint-Gilles et Montpellier avant de descendre vers le Somport. En même temps que cet éveil de la spiritualité religieuse, des courants qualifiés d’hérétiques voient le jour. Le plus connu est le catharisme qui apparaît au milieu du XIIéme siècle en Italie du nord. C’est un mouvement chrétien dissident qui a connu une forte pénétration dans le sud de la France. Il fait des adeptes en raison de la simplicité du dogme et de l’efficacité de l’Église cathare structurée en communautés et encadrée par des évêques.

Le catharisme se propage essentiellement dans le triangle Albi-Carcassonne-Toulouse. Il se diffuse dans le bas Languedoc. Une minorité s’installe à Béziers, mais Narbonne reste fidèle à son archevêque et les villes du Languedoc oriental demeurent ainsi dans l’orthodoxie. Les cathares prennent au pied de la lettre les enseignements de l’évangile. Ils séparent le matériel du spirituel, le bien du mal. Ils rejettent l’ancien testament, l’église romaine et les sacrements, ils cherchent à retrouver la pureté des premiers chrétiens. La croix du Languedoc  » évidée et pommelée » symbole de ralliement cathare.

    

  • La croisade contre les Cathares

Le pape Innocent III s’alarme de la diffusion de l’hérésie cathare qui commence à faire de l’ombre au pouvoir papal. Il appelle une première fois à la croisade en 1198, mais le roi de France Philippe Auguste s’y oppose. Le pape envoie son légat Pierre de Castelnau inciter le comte de Toulouse Raimond VI à engager une croisade. Celui-ci tolérant , refuse.Le légat excommunie le comte et part pour Avignon. Il est assassiné en chemin, à St Gilles, le 15 janvier 1208 par un écuyer du comte. En réponse le pape lance la croisade, la » croisade des Albigeois », nommée ainsi parce que l’on croit que l’hérésie a pris naissance à Albi.

En juillet 1209, une armée gigantesque entre en Languedoc. Raimond VI forcé par l’autorité pontificale en prend la tête. Il saisit l’occasion de réduire la puissance de Roger de Trencavel, vicomte de Carcassonne et de Béziers. L ‘épisode le plus tristement célèbre est la mise à sac de Béziers, le 22 juillet 1209. La ville brûle pendant 2 jours entiers et sa population est massacrée. Le comte Raimond VI passe alors dans l’opposition et s’allie au roi Pierre II d’Aragon.

Mais en 1213 ils sont défaits à la bataille de Muret ou Pierre II perd la vie. En 1215, Montfort prend Toulouse, forçant le comte et son fils Raimond VII à se réfugier à la cour d’Angleterre. Le concile du Latran proclame la déchéance de Raimond VI et donne ses titres et ses biens à Simon de Montfort qui devient comte de Toulouse.

Le 25 juin 1218 Montfrort meurt et en 1226 le roi de France Louis VIII décide à  s’emparer du Languedoc pour chasser l’hérésie, mais aussi pour donner au pays un rivage méditerranéen et une région riche. 1229 Traité de Paris signé par  Raimond VII qui capitule et abandonne au roi tout le bas-Languedoc. Il doit démanteler Toulouse, et reçoit l’ordre de marier sa fille unique Jeanne, à Alphonse de Poitier, frère de Saint Louis. La répression de l’hérésie s’organise : le tribunal de l’inquisition , créé en 1233 par le pape Grégoire IX et confié aux frères prêcheurs, juge les hérétiques; L’emploi de la torture est fréquent. Finalement, les forteresses tombent les unes après les autres .

Celle de Montségur en Ariège se rend en 1244. Plus de deux cents cathares condamnés se précipitent dans les flammes de leur bûcher en chantant.  

  • Le Languedoc, province royale

Le rattachement du Languedoc au domaine royal entraîne de profondes modifications dans l’organisation de la province. Le languedoc est divisé en trois sénéchaussées: Beaucaire, Carcassonne, et Toulouse. Chacune est dirigée par un officier royal qui détient le pouvoir militaire, judiciaire, financier et de police. Une forteresse assure la sécurité du territoire et des habitants : Beaucaire a son château, Carcassonne sa cité et Toulouse le château Narbonnais

    la cité de Carcassonne

C’est à la fin du XIIIème siècle qu’apparaît dans les écrits des agents royaux le terme de Languedoc « pays de langue d’oc », pour qualifier la nouvelle province. Au XIVème siècle les états généraux adoptent Montpellier et ont pour souci premier le vote des impôts.

  • Ecoles et universités

École de médecine de Montpellier fondée en 1220. En 1289, le pape Nicolas IV crée l’université de Montpellier qui réunit l’école de médecine et l’école de droit et des arts

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A Toulouse, l’université est fondée dès 1229, en même temps que l’ordre des Dominicains pour combattre l’hérésie cathare.

  •   L’art gothique languedocien

En 1211, le Comte de Toulouse Raimond VI fait entreprendre la construction de la cathédrale Saint-Etienne. Notre -Dame de Grâce est réalisée vers 1434-1450. Albi, seigneurie vassale du Comte de Toulouse  renferme des trésors de l’art gothique Languedocien. L’évêque lance dès 1265 la construction d’un palais épiscopal puis de la cathédrale Sainte Cécile en 1282.   Basilique Saint Just à Narbonne

  • Les grands fléaux du XIVème siècle 

De 1302 à 1347, disettes et famines. La peste arrive d’Italie via les navires qui rentrent du comptoir génois de Caffa en Crimée. L’épidémie de 1348 tue plus du tiers de la population. Entre 1343 et 1357 Albi passe de 10 000 à 5 000 habitants. Ces épidémies développent le culte de Saint-Roch. Né à Montpellier en 1295, il consacre sa vie à soigner les malades ; devenu le patron de la lutte contre la peste, il est encore fêté aujourd’hui le 16 août. La guerre de cent ans aggrave la situation. A la fin du siècle, le Languedoc est misérable. Les paysans exaspérés par la misère se révoltent, notamment vers Uzès et Nîmes. 1379 voit des émeutes contre l’impôt à Montpellier.

  • Le retour de la prospérité au XV éme siècle

En 1432 Jacques Coeur, homme d’affaires installé à Montpellier, fait de cette ville le centre maritime et routier des échanges entre les musulmans et les chrétiens. Montpellier redevient ainsi une ville active. .

 

LE LANGUEDOC DE L’ANCIEN REGIME

  •   L’expansion du XVIème  siècle

La province connaît à cette époque une renaissance économique due à l’augmentation de la population et à la remise en culture des terres abandonnées. A Montpellier, médecins et gens de robe constituent des groupes sociaux désormais plus influents que les marchands. Uzès s’enrichit grâce au commerce de serges, Pézenas exporte ses chapeaux de feutre, Toulouse devient la zone de production privilégiée du pastel en Europe. Cependant, l’essor démographique dépasse l’essor économique, ce qui entraîne une série de disettes. Le mécontentement social s’accroît, l’église qui s’enrichit grâce à une augmentation considérable de la dîme, devient la cible de tous les mécontents.

  •   La diffusion de la réforme

La réforme gagne le Languedoc dans le premier tiers du XVIème siècle et se diffuse rapidement. Nîmes, Uzès, Montpellier, Pézenas, Mende sont touchées. Aigues-Mortes devient un port protestant. De nombreux protestants s’installent à Toulouse. Entre 1525 et 1570 les Cévennes deviennent à leur tour une puissance huguenote et la montagne cévenole figure comme le personnage central du calvinisme occitan.

  •   Les guerres de religion

De 1559 à 1598, les guerres de religion opposant catholiques et protestants mettent l’Europe à feu et à sang. En Languedoc, les protestants se soulèvent, d’abord à Nîmes puis dans les villes des Cévennes, de Camargue et à Montpellier. En 1562 à Toulouse quatre mille huguenots sont exécutés.En 1567, à l’inverse, ce sont deux cent prêtres et notables catholiques qui sont passés au fil de l’épée à Nîmes lors de la  » Michelade ».

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Le 13 avril 1598, le roi Henri IV promulgue l’édit de Nantes en faveur des protestants qui bénéficient désormais des droits civils ordinaires.

Massacre saint barthelemy (1)

                                                                                                massacre de la Saint-Barthélémy (24 août 1572)

  • Le Languedoc et la monarchie

Au début du XVIIème siècle, la tension monte à nouveau. En 1621, Montpellier et Nîmes, bastions de la religion réformée se soulèvent. Le 30 août 1622, Louis XIII conduit ses troupes sous les murs de Montpellier. La ville capitule, après de violents combats et devient un centre de la reconquête catholique. Dans les Cévennes, le duc de Rohan et les protestants se soulèvent en vain. En 1663 les temples commencent a être rasés. Enfin en 1685, Louis XIV proclame l’édit de Fontainebleau qui révoque celui de Nantes. Seule la religion catholique est autorisée, les protestants entrent en clandestinité. En juillet 1702, après plus de trente ans de persécutions, les protestants surnommés les Camisards à cause de leurs chemises se dressent contre les armées du roi. Les camisards réclament la liberté de conscience, En 1704 le maréchal de Villars , envoyé du roi, leur accorde seulement l’amnistie et un armistice, ainsi que l’autorisation de sortir du royaume. 1787 Louis XVI arrête les persécutions avec l’édit de Tolérance

  •  développement économique du Languedoc

  Tandis que le Languedoc est secoué par des luttes sanglantes, Louis XIV promulgue en 1666, un édit pour la construction d’un canal de communication des deux mers océane et méditerranéenne pour le bien du commerce . L’objectif du canal est de relier la Gascogne au Languedoc, afin d’éviter le détour par Gibraltar. Le roi adopte le projet du percepteur de la province, Pierre-Paul Riquet, originaire de Béziers. Plus de dix mille hommes travaillent sur le chantier pendant quinze ans. Voie d’eau de 240 km entre Toulouse et la méditerranée. Plus rapide que la route, le canal des deux mers, puis appelé canal du midi après la révolution française, apporte à la province un épanouissement économique.

La construction de routes, ordonnée par l’intendant de la province Basville, permet de désenclaver les zone isolées. L’agriculture et en particulier la viticulture, se modernise. La vinification est améliorée par le processus de chaptalisation. Le port de Sète exporte vers l’atlantique et la mer baltique. L’industrie textile est en plein essor. Des manufactures de coton s’ouvrent en Languedoc. Nîmes est l’une des grandes villes manufacturières de France. Les foires bénéficient de ces productions et celle de Beaucaire devient la plus grande du royaume.

L’élevage du vers à soie se répand. L’exploitation du charbon atteint le stade industriel à Alès . Au XVIIIème siècle les villes se transforment.

                                                                  Montpellier engage dès 1689 la construction de la place royale

A Nîmes , on décide d’engager des travaux pour réguler l’Agau, cours d’eau qui alimente les lavoirs de la ville. Mareschal conçoit un jardin, à la fois parc archéologique et lieu de détente : le jardin de la fontaine.

                                       A Toulouse, les capitouls se font construire un nouveau palais : le capitole.

Le Capitole

  • Le Languedoc et l’esprit des lumières.

Instruction, usage du français, religion, courants de pensée, le Languedoc vit au XVIIIéme siècle de nombreuses révolutions culturelles. L’enseignement était jusque là aux mains des jésuites ou des religieuses, pour les filles. En 1764, les jésuites sont expulsés de France. Leurs établissements sont alors transformés en collèges royaux tenus par un personnel laïque. Le français supplante peu à peu le latin dans les études. Il remplace aussi l’occitan dans certains domaines, en particulier la littérature et l’administration. Si l’occitan reste la langue du quotidien et de l’oral, le français devient la langue de l’écrit. En même temps, on assiste à un affaiblissement du sentiment religieux. Un esprit nouveau souffle sur les villes. Dès la fin du XVIIème siècle apparaissent, en Languedoc, comme partout en France , des académies et des sociétés de pensées. C’est là que se diffusent des idées nouvelles. En 1706, une académie des sciences s’ouvre à Montpellier

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                                                                                En 1723 , une société scientifique est fondée à Béziers

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                                         En 1729 est créée le société des arts et des sciences à Toulouse.

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Les premières loges maçonniques sont créées à Toulouse, Narbonne, Carcassonne, Montpellier. La plupart se rattachent au Grand Orient de France, fondé en 1773. Dans ces loges on parle de constitution et de liberté.

 

LA RÉVOLUTION ET L’EPOQUE NAPOLÉONIENNE

  • La révolution en Languedoc

En 1790 le Languedoc est divisé en huit départements: Aude, Hérault, Gard, Ardèche ,Haute-Loire, Lozère ,Tarn et Haute-Garonne. En septembre, les parlements provinciaux sont supprimés. A Toulouse ces mesures soulèvent des protestations et , en réaction, la ville essaie, en  vain, d’inclure dans la Haute-Garonne un maximum de territoires.

Au final, la province du Languedoc disparaît le 31 août 1791. L ‘esprit de révolution se propage par les gardes nationales dont la noblesse conservatrice est vite éliminée par la bourgeoisie révolutionnaire. Les protestants adhèrent en masse aux idées révolutionnaires, car c’est la révolution qui fait d’eux des citoyens à part entière. Ils peuvent enfin organiser librement et publiquement leur culte . Les contre révolutionnaires sont nombreux parmi les catholiques. La région de Nîmes est divisée entre protestants bourgeois révolutionnaires et masses populaires catholiques, conservatrices et royalistes.

Le 21 septembre 1792 la proclamation de la République est accueillie avec enthousiasme par les sociétés populaires du Languedoc, mais avec réserve par les autorités bourgeoises des départements et districts. A Toulouse le conflit éclate entre les Girondins, défenseurs d’une bourgeoisie éclairée et les jacobins, partisans d’une révolution populaire et centralisatrice autour de Robespierre.

A Nîmes les autorités Girondines s’opposent aux classes populaires montagnardes. Les montagnards, députés de la convention qui siègent sur les bancs les plus élevés, prennent partout le pouvoir. La terreur menée par Robespierre s’abat sur le Languedoc, comme sur le reste du pays. Des armées révolutionnaires se forment et luttent contre les royalistes et les bourgeois fédéralistes. Elles forcent les paysans à alimenter les marchés pour ravitailler les villes. Dans les régions catholiques elles deviennent des agents de la déchristianisation. En 1793, tous les girondins sont éliminés et envoyés devant les tribunaux révolutionnaires. La répression est sévère. Après la chute de Robespierre, révolutionnaires et royalistes continuent de s’opposer. Ceux-ci, les « blancs » reprennent du pouvoir dans les campagnes. Une ramée royaliste tente même, sans succès de prendre Toulouse.

  • Le Languedoc sous Napoléon

Durant la révolution, le Languedoc voit son économie décliner. Le commerce des vins est ruiné, ainsi que les industries. Le port de Sète est même abandonné. Le directoire (1795-1799) reste impuissant à maintenir l’ordre. le coup d’état du 18 brumaire est donc bien accueilli par les Languedociens, soulagés de voir arriver au gouvernement un militaire soucieux de rétablir l’autorité et la centralisation, tout en respectant les acquis de la révolution.

Napoléon a deux préoccupations majeures: instaurer la paix religieuse et affaiblir les tensions sociales. Afin de rétablir la paix, il dote les départements d’une administration forte, avec à la tête de chacun un préfet, agent du pouvoir exécutif. Il lance une réforme judiciaire par la création de 27 cours d’appel, dont une à Montpellier et une à Nîmes.

Consul à vie, proclamé « empereur des Français » par le montpelliérain  Cambacérès, sacré en 1804, Napoléon s’attache le peuple en rétablissant une monnaie saine. Le Languedoc bénéficie des guerres Napoléoniennes contre l’Angleterre et les autres puissances Européennes. Cependant, les premiers échecs militaires de Napoléon réveillent l’opposition. Les royalistes tiennent toujours les campagnes et des hommes refusent de s’engager. Lorsque l’Empereur rompt avec le Pape, les masses catholiques se rapprochent des Bourbons. Le 10 avril 1814, les Anglais sont accueillis en libérateurs devant Toulouse. L’Empire s’écroule dans l’indifférence

                                                                                                         Jean-Jacques-Régis de Cambacérès

 

MUTATIONS ET CRISES DU XIXe SIÈCLE

  •  De la terreur blanche aux insurrections rouges

En 1815, la seconde abdication de Napoléon et le retour des Bourbons avec Louis XVIII déclenchent la terreur blanche, nom donné aux persécutions et aux massacres des bonapartistes, des républicains et des protestants par les royalistes du Midi de la France. Toulouse est la capitale de l’ultracisme. Au cours des décennies suivantes, sous la monarchie de Juillet (1830-1848) et la II éme république (1848-1851), le tableau politique de la France du Sud se transforme. Après avoir élu des ultras en 1815, elle devient républicaine. L’esprit public évolue, la gauche, confinée au début du siècle dans les grandes villes et les régions protestantes, se diffuse, surtout dans les régions viticoles du bas-Languedoc Le coup d’état du 2 décembre 1851 met un terme aux espoirs d’affranchissement social des masses révolutionnaires qui réagissent par des insurrections, comme dans les villages autour de Béziers.

  • Le chemin de fer, facteur de déséquilibre 

Au XIXéme, les inégalités entre le haut et le bas-Languedoc s’accentuent. Le haut-Languedoc tarde à bénéficier du chemin de fer en raison de ses activités commerciales médiocres. La région Toulousaine se replie sur elle-même. Les premiers projets datent de 1842 et concernent la transversale Bordeaux-Méditerranée.

La crise économique de 1847 en retarde la réalisation et , au début du second Empire, Toulouse est au centre d’un vide sur la carte des chemins de fer. La gare Matabiau, inaugurée en 1856, est une étape sur un Méditerranée-Océan. La ligne vers Paris ne fait que suivre les mines de houille et n’est directe qu’en 1884. L’équipement du bas-Languedoc est au contraire pionnier. Le Montpellier-Sète est inauguré en 1839, le port profitant de sa position de gare jonction. Sète est alors le grand port d’exportation de vins et spiritueux et le cinquième port de la mer du Royaume. Les négociants de Montpellier lui donne un nouvel essor.

La région Montpelliéraine est prise entre deux réseaux concurrents : la compagnie des chemins de fer du midi, fondée par les frères Péreire, à l’ouest, et la compagnie de Lyon à la Méditerranée de Talabot, à l’est. Béziers et Nîmes émergent comme des carrefours économiques rivaux et se partagent le trafic. Montpellier n’est qu’une gare de transit et cède alors une part du contrôle de l’économie régionale aux deux autres villes. Le chemin de fer multiplie les débouchés pour le vin, atout pour les bas-Languedoc devenu un grand vignoble.

  • Le vignoble face au phylloxéra et au mildiou

C’est dans ce contexte favorable que frappe le phylloxéra , introduit accidentellement par les ^plans Américains. L’insecte microscopique attaque pour la première fois en 1863, à Pujaut dans le Gard. Touché à son tour, le vignoble héraultais passe de 220 000 hectares à 47 000 de 1874 à 1883. Jules Planchon, botaniste montpelliérain , professeur à la faculté de pharmacie, identifie le puceron et met au point une solution pour stopper la destruction de la vigne.

Le vignoble est reconstitué par des greffes sur plants américains résistants. La crise a favorisé les grandes propriétés, plus aptes à supporter les frais engendrés par la maladie. C’est à ce moment que le centre viticole se déplace vers la région de Béziers. Le vignoble languedocien s’étend alors sur 465 000 hectares.

La viticulture se modernise et se mécanise, l’exploitation prend un caractère scientifique. Cependant, un autre fléau s’abat sur le vignoble Languedocien: le mildiou, champignon microscopique d’origine américaine qui attaque les feuilles et les jeunes pousses. En 1885,on met au point, pour la prévention et le traitement , la ‘bouillie bordelaise », solution de sulfate de cuivre dans de l’eau à laquelle on ajoute du carbone de chaux. A la fin du siècle, la production est redevenue normale et la surface viticole s’agrandit encore . La monoculture s’impose, donnant au midi l’aspect d’une  » mer de vigne ».

  • Le déclin industriel

Vers 1840, les importations de soie provoquent une crise et les fabriques périclitent.En outre, les magnaneries sont touchées par laa pébrine, maladie des vers à soie apparue en 1850. La châtaigneraie des Cévennes est frappée par la maladie de l’encre. De même, la concurrence du nord de la France pèse sur l’industrie drapière et finit par ruiner les foires de Beaucaire.

Les fabricants deviennent propriétaires viticoles et les ouvriers, vignerons indépendants ou salariés. C’est donc en partie la désindustrialisation qui a transformé le bas-Languedoc en usine à vin. On compte toutefois quelques réussites, notamment le centre lainier de Castres.

A Mazamet, des bourgeois protestants animent l’activité du délainage des peaux importées. Quelques industries se sont installées sur la houille: le groupe d’Alès, crée en 1821, produit plus de deux millions de tonnes de charbon à la fin du siècle et emploie douze mille mineurs. Les hauts fourneaux de Tamaris et de  Bessèges sont les deuxièmes de France après Le Creusot. Cependant, la sidérurgie ne parvient pas à s’implanter sur le littoral. Dans la région Toulousaine, on peut parler de vide industriel. La seule fabrique notable est la manufacture des tabacs.

 

LE LANGUEDOC  CONTEMPORAIN 

  •  L’évolution politique sous la IIIe République

Au début de la IIIe République, le radicalisme est en Languedoc un courant politique majeur, soutenu par La Dépêche, fondée à Toulouse en 1870. Ce journal soutient Dreyfus, la séparation de l’église et de l’état, la journée de huit heures …. Dans les premières années du XXe siècle, une partie de la gauche Languedocienne dépasse le radicalisme, jugé bourgeois, et se rapproche du socialisme de Jaurès. Celui-ci, élu député du Tarn par les ouvriers en 1882, parvient à influencer les médecins radicaux et de nombreux paysans.

En 1896, à la suite d’u conflit avec le patron de la verrerie de Carmaux, il fonde la verrerie ouvrière d’Albi. A la même époque, se développe un syndicalisme d’ouvriers agricoles, né dans les villages des alentours de Béziers. Ces syndicats s’opposent aux patrons de la vigne. Après la première guerre mondiale, le Midi républicain devient en partie socialiste.

En 1936 Gard, Hérault, Aude,Haute-Garonne et Tarn élisent les députés SFIO, dont Léon Blum (député de Narbonne) et Vincent Auriol ( élu de Muret, Haute Garonne). Dans le gouvernement du front populaire, le premier est président du conseil, le second, ministre des finances. Des communistes sont élus dans le bassin houiller d’Alès. Les restrictions imposées par la seconde guerre mondiale aggravent les mécontentements .

  • Les crises viticoles

A partir de 1880, le prix du vin chute. La surproduction, la concurrence des vins algériens, italiens et espagnols sont des facteurs de la crise. En-outre, des fraudeurs sucrent le vin avec du sucre de betterave et vendent le vin frelaté à bas-prix. En 1925, une loi est votée mais n’est pas appliquée, malgré les efforts des députés du Midi. Jean Jaurès propose à la Chambre de nationaliser les domaines viticoles. Selon-lui, la révolte des vignerons est « l’un des plus grands événements sociaux qui se soient produits depuis trente-cinq ans ».

En 1907, un mouvement de contestation part de l’Aude, mené par le cafetier et vigneron Marcellin Albert. Il fonde le « comité d’Argelliers » et anime de grands meetings dans toute la région.

Viticulteurs, propriétaires, ouvriers agricoles, commerçants, artisans, tous s’unissent pour défendre le vin naturel. Le comité d’Argelliers donne l’ordre de grève de l’impôt et de démission des municipalités. Le mouvement des démissions gagne alors l’Aude et l’Hérault. Les manifestations sont violents, notamment à Narbonne où des manifestants perdent la vie.

A Montpellier, le 9 juin, ce sont plus de 700 000 personnes qui défilent, soutenues par l’évêque Mgr de Cabrières, qui ouvre les portes de la cathédrale. C’est l’épreuve de force entre les « gueux » surnom que se donnent des vignerons, et le gouvernement de Clemenceau. Celui-ci ordonne l’occupation militaire des villes. Il fait arrêter les meneurs, dont Ferroul, maire soccialiste de Narbonne.

Le 20 juin, le 17e régiment se mutine à Béziers et rejoint les manifestants. En Bitterois et Narbonnais, se trouve le cœur de la crise. Le mouvement est brisé par la force, mais il aboutit à une loi qui oblige à déclarer en mairie les récoltes et les surfaces des vignes.

A partir de 1910, les cours remontent et la première guerre provoque une accalmie jusqu’en 1929. Les vendanges abondantes des années trente et la progression ininterrompue du vignoble algérien relancent la crise? Sous l’impulsion d’Edouard Barthe, député de Béziers , les lois malthusiennes sont votées pour réduire la production et des mesures sont prises pour élargir la consommation.

La seconde guerre mondiale relance les prix, mais à partir de 1951, c’est à nouveau la mévente. On rajeunit les structures et on introduit la polyculture irriguée dans les plaines du Gard, de l’Hérault et de l’Aude orientale, grâce au canal du bas-Rhône

  • La seconde guerre mondiale

En mai 1940, les réfugiés déferlent sur le midi depuis le Luxembourg, la Belgique et le nord de la France. Le 11 juillet , les pleins pouvoir sont accordés à Pétain. Plusieurs députés et sénateurs du Languedoc s’y opposent, dont Vincent Auriol futur président de la République.

Le mouvement de résistance est tout d’abord constitué de réseaux dispersés comme Combat et Libération. Puis, la résistance s’organise, grâce à l’action du Biterrois Jean Moulin, chargé par le général De Gaulle de coordonner la résistance en zone sud. En 1943, il fonde le comité directeur des mouvements unis de Résistance, puis un conseil national de la résistance. Jean Moulin devient alors le chef du mouvement résistant. Trahi, il est arrêté le 21 juin par Klaus Barbie et meurt lors de son transfert en Allemagne.

L’année 1943 est marquée par la formation de la milice sur le modèle de la SS Allemande. Les départements côtiers sont soumis au couvre-feu. Les hommes sont emmenés vers l’Allemagne au titre du service du travail obligatoire ( S T O ). Les maquis se constituent dans les zones montagneuses, sur tout le rebord du massif central. Celui du Gard est l’un des plus actif. A Toulouse, haut lieu de la résistance juive, les Éclaireurs israélites de France et l’Armée juive, créée en 1940,constituent deux maquis et luttent pour sauver les juifs.

Les sabotages se multiplient. Dans les mines de Carmaux, par exemple, les mineurs coupent les tapis de roulement de charbon ou provoquent des éboulements de chantier. Parallèlement, des journaux imprimés clandestinement circulent, comme le Sursaut Tarnais, organe officiel des Forces Françaises de l’Intérieur (F F I ) dans le Tarn.

La répression frappe alors la résistance, dont l’état major est décapité à Montpellier en 1944. Les rafles et les exécutions sont fréquentes, à Béziers, Capestang, Nîmes. Les Allemands font évacuer la population côtière et minent les routes intérieures.

En août 1944, les Alliés laissent les maquis libérer le Languedoc. L’un des plus célèbres est celui de Bir-Hakeim dans l’Hérault. Un nouveau quotidien est fondé: le Midi libre, organe du mouvement de libération nationale. En Languedoc, le mouvement d’auto-libération engendre une situation révolutionnaire qui dure jusqu’en 1947.

Aux élections de 1946, le communisme l’emporte dans l’est-Languedocien (Gard,Hérault, Ardèche, Lozère ) et le socialisme dans l’ouest (Aude et Haute Garonne ). Le vote des femmes grossit les suffrages catholiques et ceux du mouvement républicain populaire MRP dans les départements plus pratiquants comme le Tarn.

  • L’immigration

Lors du déclenchement de la guerre d’Espagne, le midi devient terre d’accueil pour les réfugiés qui arrivent en masse au début de l’année 1939.Ils sont accueillis dans des caps: celui de Bram dans l’Aude, celui d’Agde dans l’Hérault et celui de Rieucros en Lozère. De nombreux espagnols s’installent aussi à Toulouse.

Dans les années cinquante et soixante, la crise économique des régions montagneuses du Languedoc provoque un formidable exode rural. En Cévennes, le population baisse de 80%. Pour remplacer la main d’oeuvre autochtone, on fiat appel aux immigrés des pays frontaliers comme l’Espagne et l’Italie. Dans les villes, beaucoup de nouveaux arrivants travaillent dans le secteur du bâtiment.

En 1962, après l’indépendance de l’Algérie, des dizaines de milliers de rapatriés s’installent dans le midi et gonflent la population urbaine. Montpellier voit sa population augmenter de 10% en quelques jours. La municipalité construit alors une ZUP sur le domaine de la Paillade. Les rapatriés dynamisent l’économie régionale.

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  • Un développement économique réussi: Toulouse et Montpellier

Après la première guerre, Toulouse entre dans la révolution industrielle avec l’implantation d’usines de munitions qui sont ainsi loin de la frontière allemande et d’une usine d’engrais azotés, la plus importante d’Europe, A Z F.

A la fin du XIXe siècle , un citoyen du Muret, Clément Ader, met au point le premier avion ( il invente ce mot ), un engin en forme de chauve-souris à bord duquel il s’envole le 9 octobre 1890.

En 1918, l’industriel Pierre Latécoère est à l’origine de la première ligne aérienne reliant Toulouse à Barcelone, puis à Dakar en 1925 et à l’Amérique du sud en 1930. En 1920, est fondée une entreprise prestigieuse, l’aérospatiale dans laquelle s’illustrent des pilotes célèbres comme Jean Mermoz, Clément Ader, Pierre Latécoère et les pilote de l’aérospatiale ont fait de Toulouse la capitale Française et Européenne de l’industrie aérospatiale.

Aujourd’hui, l’aéronautique emploie directement ou en sous-traitance près de 30 000 personnes et assure à la ville rose un poids économique certain et une notoriété universelle. La construction de l’Airbus A380 a suscité un important élan économique.

En quelques décennies, Montpellier passe du stade de ville moyenne à une situation de Métropole régionale aux ambitions internationales. En 1965, IBM se décentralise avec succès à Montpellier, ce qui donne une impulsion aux technologies de pointe. Des parcs scientifiques, comme Euromédecine et le Millénaire, se constituent, en liaison avec des laboratoires de recherche, des entreprises d’informatique et de bureautique . La ville s’étend vers le sud-est et voit émerger de nouveaux quartiers: Antigone et Port-Marianne.

  • Le tourisme

Autre atout économique du Languedoc, le tourisme est depuis plusieurs décennies un enjeu politique. Pour mettre en valeur le littoral méditerranéen, l’état crée en 1963, la mission interministérielle pour l’aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon.

Dirigé par Pierre Racine, cette mission engage la construction d’équipements touristiques et notamment de nouvelles stations balnéaires.

Port-Camargue, la Grande-Motte, le Cap d’Agde, Gruissant, Port-Leucate, jalonnent la côte et attirent des milliers de touriste par an,surtout des Européens du nord. Chacune a ses atouts: proximité de la Camargue,activités nautiques, parcs de loisirs, spot pour amateur de voile …

La réussite de la mission Racine permet alors un désenclavement économique et géographique de la plaine méditerranéenne, accentué par les autoroutes et l’arrivée du TGV.

Le tourisme se développe sur tout le territoire et supplante bientôt les revenus viticoles. Le thermalisme connaît un regain d’activité. Peu à peu, l’arrière pays sort de l’ombre. On voit fleurir chambres d’hôtes, villages de vacances et gîtes ruraux. Autour de la Via Domitia et du canal du midi, le Languedoc historique offre au visiteur un patrimoine exceptionnel, témoin de l’histoire de notre mémoire collective.

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